La consommation de Saint-Jacques en France : un record mondial !

La consommation de Saint-Jacques en France : un record mondial !

La France détient le record mondial de consommation de coquilles Saint-Jacques avec une consommation moyenne remarquable. Ces mollusques d'exception, particulièrement ceux pêchés en Baie de Seine et en Baie de Saint-Brieuc, sont très prisés des consommateurs français.

Cette position de leader mondial reflète l'attachement particulier des Français à ce produit de la mer. Avec une production nationale qui pourrait atteindre les 150 000 tonnes selon l'Ifremer, la France s'impose comme un acteur majeur du marché des coquillages. La qualité exceptionnelle des Saint-Jacques françaises, notamment celles bénéficiant du Label Rouge, contribue à cette forte consommation.

LA CONSOMMATION ANNUELLE PAR HABITANT


Les Français sont de véritables amateurs de ces 
produits de la mer. Les pêcheurs et poissonniers s'accordent sur l'importance de ce marché pour la filière des fruits de mer. Cette passion se traduit par des chiffres impressionnants. Le marché français représente 72 000 tonnes (140 000 tonnes en équivalent poids entier), dont 27 000 tonnes de production nationale. Les coquilles Saint-Jacques fraîches sont particulièrement appréciées pendant la saison de pêche réglementée, qui s'étend d'octobre à mai.

Le record français


Chaque Français consomme en moyenne 2,5 kg de 
pectinidés par an. Cette consommation exceptionnelle de Saint-Jacques fraîches place la France en tête du classement mondial des pays consommateurs de ces mollusques bivalves. Cette moyenne nationale cache des disparités régionales importantes.

Les régions côtières, particulièrement la Normandie et la Bretagne, affichent des taux de consommation plus élevés, pouvant atteindre 4 kg par habitant. La proximité des zones de pêche comme la Baie de Saint-Brieuc et la Baie de Seine, ainsi que la présence de nombreuses criées, favorisent cette consommation locale. Les poissonniers notent une préférence marquée pour les noix de Saint-Jacques fraîches et décortiquées.

Répartition des achats


Les 
coquilles Saint-Jacques entières sont principalement consommées entre octobre et février, période où la pêche à la coquille est la plus active. Les noix décortiquées et surgelées sont disponibles toute l'année. La saisonnalité joue un rôle crucial dans les habitudes d'achat.

Pendant les fêtes de fin d'année, la consommation explose avec près de 40% des ventes annuelles. Les produits de la mer comme les Saint-Jacques sont particulièrement prisés pour les repas festifs. Les coquilles surgelées permettent de prolonger la saison, mais les connaisseurs préfèrent les spécimens frais issus de la pêche réglementée.

LE MARCHÉ FRANÇAIS GLOBAL


Le marché français représente un volume considérable qui se répartit entre production locale 
réglementée et importations. Les gisements français sont particulièrement surveillés par l'Ifremer. La gestion des gisements est un enjeu majeur pour la filière. Le Comité Régional des Pêches travaille en étroite collaboration avec l'Ifremer pour surveiller la biomasse disponible.

Les impacts du Brexit ont modifié la dynamique du marché, notamment dans la Baie de Seine où les accords avec les navires britanniques ont dû être renégociés. La pêche artisanale française maintient sa position grâce à la qualité supérieure de ses produits.

Volume total du marché


Le marché français représente 72 000 tonnes (140 000 tonnes en équivalent poids entier). La production nationale, principalement issue des 
criées de Normandie et de Bretagne, est estimée à 27 000 tonnes, dont 19 000 tonnes vendues sous criées. Ces chiffres impressionnants placent la France au premier rang européen.

Les criées de Port-en-BessinSaint-Quay et autres ports normands et bretons jouent un rôle central dans la distribution. La traçabilité est assurée depuis la pêche jusqu'aux étals des poissonniers, garantissant aux consommateurs des produits de la mer de première qualité. Les quotas stricts et la saison de pêche réglementée permettent de maintenir des gisements durables.

Part des importations


Les importations représentent une part importante du marché, avec 12 000 tonnes en 2020. Les principaux pays fournisseurs sont l'Argentine, le Pérou et le Royaume-Uni, ce dernier étant impacté par le 
Brexit. Les compensations liées au Brexit ont modifié les flux d'importation, particulièrement dans la zone de l'Atlantique Nord.

Les importations de pectinidés complètent la production nationale, notamment hors saison. Les mareyeurs privilégient toutefois les coquilles Saint-Jacques locales, plus fraîches et mieux valorisées par les consommateurs. Les accords avec leurs homologues britanniques restent complexes depuis les nouvelles réglementations dans les eaux territoriales françaises.

ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATION


La consommation de 
coquillages connaît des variations significatives selon les périodes. L'évolution des habitudes alimentaires favorise la consommation de fruits de mer. Les coquilles Saint-Jacques bénéficient d'une image premium, renforcée par le travail des confréries et des labels de qualité.

La diversification des préparations, du traditionnel gratin aux carpaccios modernes, attire de nouveaux consommateurs. Les restaurateurs innovent avec des recettes créatives, associant les Saint-Jacques à des produits de saison comme les asperges, le potimarron ou les agrumes.

Tendances récentes


Les quantités consommées ont doublé en 2022 par rapport à 2021, grâce notamment à de très bonnes débarques dans les ports du 
Bessin et de Saint-Quay. La biomasse disponible atteint des records historiques. Les chiffres sont impressionnants : lbiomasse totale exploitable en Baie de Seine est estimée à plus de 88 000 tonnes, tandis qu'en Baie de Saint-Brieuc, elle atteint 61 300 tonnes.

Cette abondance record s'explique par une gestion exemplaire des gisements et une pêche réglementée efficace. Les pêcheurs ont adapté leurs pratiques avec des dragues plus sélectives et des horaires de pêche optimisés.

Profil des consommateurs


La consommation est particulièrement marquée chez les seniors, avec une surreprésentation des 65 ans et plus. Les classes aisées et moyennes supérieures sont les principales consommatrices, appréciant particulièrement les préparations traditionnelles comme la 
Saint-Jacques à la crème, le carpaccio, ou la fondue de poireaux. Cette tendance de consommation s'explique par le pouvoir d'achat plus élevé des seniors et leur attachement aux produits de la mer traditionnels.

Les jeunes générations découvrent progressivement ce mollusque à travers des préparations modernes comme le tartare aux agrumes ou les Saint-Jacques poêlées au safran. La demande est particulièrement forte dans l'Ouest de la France et la région parisienne, où la culture gastronomique des fruits de mer est bien ancrée

IMPACT ÉCONOMIQUE


Le marché de la 
coquille Saint-Jacques représente un secteur économique important, supervisé par le Comité Régional des Pêches. La filière de la coquille Saint-Jacques génère un chiffre d'affaires considérable. Elle représente la première espèce en valeur et en tonnage pour la pêche française, avec 70% du chiffre d'affaires des pêcheurs dans certaines régions. La pêche réglementée et les contrôles stricts garantissent la pérennité de cette ressource économique majeure.

Prix du marché


Les prix varient selon le conditionnement : environ 5 € le kg pour les 
coquilles entières et 36 € le kg pour les noix de Saint-Jacques fraîches. La qualité Label Rouge garantit une saveur et une fraîcheur optimales. Au marché de Rungis, les noix décortiquées françaises se vendent autour de 36 € le kg, tandis que les importations sont à 32 € le kg. Les coquilles Saint-Jacques entières se négocient entre 4,80 € et 5,20 € le kg. Cette différence de prix s'explique par la qualité supérieure des produits français, particulièrement ceux issus de la Baie de Saint-Brieuc et de la Baie de Seine.

Production nationale


La France est le principal pays d'Europe pêcheur de 
pectinidés, avec environ 32 000 tonnes en 2020. Les principales zones de production sont la Baie de Seine et la Baie de Saint-Brieuc, où la pêche est strictement encadrée par des quotas. La production française pourrait atteindre les 150 000 tonnes cette saison selon l'Ifremer.

La Normandie domine le marché avec 60% des captures nationales. Cette position de leader européen est le résultat d'une gestion vertueuse des gisements et d'une pêche réglementée efficace, contrairement aux pratiques britanniques moins encadrées

CONCLUSION


La consommation de coquilles Saint-Jacques en France illustre parfaitement l'attachement des Français à ce produit de la mer d'exception. Entre production nationale maîtrisée et importations complémentaires, le marché français maintient son dynamisme et sa position de leader européen. La filière française des coquilles Saint-Jacques représente un modèle de réussite, tant sur le plan économique qu'environnemental.

La gestion rigoureuse des gisements par le Comité Régional des Pêches et l'Ifremer, combinée à une pêche réglementée et des quotas stricts, garantit la pérennité de la ressource. Les zones emblématiques comme la Baie de Saint-Brieuc et la Baie de Seine continuent de produire des Saint-Jacques de qualité supérieure, souvent distinguées par le Label Rouge.

La consommation croissante témoigne de l'excellence des produits de la mer français. Des criées normandes et bretonnes jusqu'aux étals des poissonniers, la filière maintient des standards élevés de qualité et de fraîcheur. Malgré les défis posés par le Brexit et les changements climatiques, la France conserve sa position de leader mondial dans la consommation et la production de ce mollusque prisé, garantissant ainsi l'avenir de ce patrimoine gastronomique unique.

Article rédigé par :
Julien Trehorel